Bihoreau gris

Nom scientifique : Nycticorax nycticorax

Code Natura 2000: A023

Description

Le Bihoreau gris est un héron de taille moyenne, trapu, avec une tête large, un cou épais et court et des pattes courtes.
L’adulte a la calotte et le manteau noir, les ailes, le croupion et la queue gris et les parties inférieures blanchâtres. Le bec est noir, l’oeil rouge et les pattes et les doigts sont jaunes verdâtres. En période de reproduction, l’adulte a deux longues plumes blanches à la nuque. Il n’y pas de dimorphisme sexuel (le mâle et la femelle sont identiques). Les jeunes sont brun beige ponctués de taches blanches.

Caractères biologiques et écologiques

Le bihoreau est un oiseau essentiellement nocturne. Migrateur transsaharien, il arrive en France dans le courant du mois d’avril pour regagner ses sites d’hivernage en aout/septembre. Relativement grégaire, le bihoreau niche en colonie pouvant compter plusieurs dizaines de couples. Le régime alimentaire est composé principalement d’amphibiens, de petits poissons et d’insectes aquatiques capturés à l’affût.

Habitat

Le Bihoreau recherche les étangs et marécages boisés dans les grandes plaines alluviales. Il est très lié aux saules Salix sp. en formation buissonnante sur lesquels il niche volontiers.

Tendances évolutives et menaces potentielles

La population européenne est estimée à 32000 – 45000 couples et semble décliner. En France en revanche, la population est passée de 1550 couples en 1974 à au moins 5000 à la fin du 20ème siècle. Cependant, les effectifs déclinent dans d’autres pays (Espagne, Autriche, Roumanie).
Avec une estimation de 1 à 5 couples en Haute-Savoie, tous sur la vallée de l’Arve, l’espèce est considérée comme étant "en danger critique" sur le département. A l’échelle globale, la disparition et la dégradation des sites de reproduction ainsi que les problèmes rencontrés sur les sites d’hivernage constituent la principale menace. Localement, le dérangement sur les sites de nidification est noté.

Etat de conservation sur le site

Inconnu. Le Bihoreau gris n’a probablement jamais été abondant dans la vallée de l’Arve. Si plusieurs étangs semblent être favorables à la nidification, peu de zones sont favorables au gagnage pour la recherche de nourriture.

Perspectives d’action

  • Reprofiler les berges de certains étangs en adoucissant les pentes pour favoriser l’apparition d’habitats propices à son alimentation.
  • Assurer la quiétude des sites de nidification, facteur essentiel à la réussite de sa reproduction.