Milan noir
Nom scientifique : Milvus migrans
Code Natura 2000 : A073
Description
Le Milan noir est un rapace de taille légèrement supérieure à la Buse variable, aisément reconnaissable à sa queue fourchue. Les ailes sont longues et présentent une zone pâle caractéristique sur les couvertures supérieures formant des bretelles claires visibles en vol, de dessus.
Caractères biologiques et écologiques
Le Milan noir est un migrateur transsaharien présent sur les sites de nidification de mars à août. C’est un rapace typique des zones de plaines et de la partie basse de l’étage collinéen. Le Milan noir est un charognard opportuniste se nourrissant de poissons morts flottant à la surface et d’autres cadavres pendant les fenaisons et les moissons mais aussi de lombrics dans les labours, d’insectes volants lors d’émergences estivales…
Les estimations avancées en terme de densité varient de 12 à 18 km² par couple. Cependant, le Milan noir montre une tendance à nicher en colonies lâches (par exemple 11 aires sur 1 km² à Genève). Les dortoirs communautaires peuvent rassembler jusqu’à une centaine d’individus.
Habitat
Le biotope du Milan noir est caractérisé par la « double présence de l’arbre et de l’eau ». Les nicheurs s’installent très souvent à proximité immédiate de l’eau mais peuvent aussi s’établir dans une haie de grands arbres en milieu agricole où dans une lisière forestière.
Tendances évolutives et menaces potentielles
En 1990, la population européenne est comprise entre 64 000 et 100 000 couples nicheurs dont 22 500 à 26 300 pour le territoire français (BIRDLIFE, 2004).
Malgré l’absence de recherche systématique, la population haute savoyarde a été estimée à environ 1000 couples (MATERAC & AL., 2000). Le Milan noir a fortement progressé au cours du 20ème siècle dans l’ensemble de l’arc Lémanique alors que c’était un nicheur rare au 19ème. A titre d’information, en 1995, sur les 160 km² de la côte vaudoise du Léman, la population est estimée à 319 couples.
Etat de conservation sur le site
Favorable (comme sur l’ensemble de son aire de répartition). Sur le périmètre, on peut estimer la population dans une fourchette de 20 à 40 couples. Les territoires de chasse sont vastes ce qui implique l’utilisation du site par des couples « extérieurs » et la proportion d’oiseaux non nicheurs (immatures) est non négligeable.
Perspectives d’action
- Eviter tous travaux forestiers entre mars et juillet afin de garantir la tranquillité et la réussite des nichées.