Rousserole turboïde
Nom scientifique : Acrocephalus arundinaceus
Code Natura 2000 : A298
Description
Ressemble à une grande Rousserole effarvate. Le dessus est brun, les flancs et le croupion sont chamois et le dessous blanc cassé brun. Le sourcil est large et net, les lores et le trait sourcilier en moyenne plus sombres que chez l’effarvate. Les pattes sont grises. Le bec est fort et long comme celui d’une grive. La gorge et le haut de la poitrine présentent de fines stries grises. Le chant, caractéristique, est plus rauque et saccadé que celui de l’effarvate. Il n’y a pas de dimorphisme sexuel.
Caractères biologiques et écologiques
Migrateur transsaharien, la Rousserolle turdoïde n’effectue ses déplacements migratoires que de nuit. Elle arrive en France dans le courant du mois d’avril pour regagner ses sites d’hivernage en aout/septembre.
Le nid est habituellement placé à mi-hauteur de fortes tiges de roseaux à proximité des surfaces d’eau libre ou elle chasse insectes, araignées et gastéropodes.
Le territoire d’un couple est en général inférieur à 1 ha. L’espèce a une certaine tendance à former des colonies de quelques couples lorsque le milieu est très favorable.
Habitat
La Rousserolle turdoïde est strictement liée aux roselières à Roseau phragmite hautes et inondées. L’espèce occupe essentiellement les roselières matures suffisamment denses mais non sénescentes, l’accès à l’eau libre étant un élément indispensable.
Tendances évolutives et menaces potentielles
La Rousserolle turdoïde est en déclin dans la majeure partie de l’Europe du fait de la dégradation et de la fragmentation des roselières. En Haute-Savoie l’espèce est considérée comme En Danger Critique avec une moyenne annuelle de moins de 5 chanteurs. La pénétration et le dérangement répété dans les roselières favorables durant la période de nidification sont les principales causes de régression de l’espèce.
Etat de conservation sur le site
Inconnu. L’espèce n’a probablement jamais été abondante mais semble avoir disparu d’Etrembières où elle était régulière avant 1993.
Perspectives d’action
Les actions menées en faveur du Blongios nain lui seraient favorables.
- Favoriser le développement des roselières en adoucissant les pentes des berges.
- Entretenir les roselières et ripisylves afin d’éviter leur fermeture sur certains étangs.
- Favoriser la quiétude sur une partie des étangs dans une optique de partage de l’espace entre activité de loisirs et conservation de l’espèce.