Murin à oreilles échancrées
Nom Scientifique : Myotis emarginatus
Code Natura 2000 : 1321
Description
C’est un vespertillon de taille moyenne (tête et corps : 41 à 53 mm, avant-bras : 36 à 44 mm, envergure : 22 à 24 cm, poids : 7 à 15g). Le tragus (appendice situé dans l’oreille) qui n’atteint pas l’échancrure (bien marquée sur cette espèce) du bord externe de l’oreille ainsi que son pelage plus ou moins roux et son museau marron clair permettent de le différencier des autres Murins.
Caractères biologiques et écologiques
La reproduction a lieu en automne et les mises-bas de mi-juin à fin juillet. Les colonies de reproduction comptent quelques dizaines à plusieurs centaines de femelles, souvent mêlées à d’autres espèces. Elles sont souvent situées dans des bâtiments (greniers). L’hibernation a lieu dans des cavités souterraines, là aussi en compagnie d’autres espèces. Le Murin à oreilles échancrées se nourrit presque exclusivement de diptères et d’araignées qu’il capture dans le feuillage ou sur les bâtiments. Il chasse dans les forêts, les parcs et au-dessus des rivières.
Habitat
Forêts surtout feuillues, bocage, rivières et plans d’eau.
Tendances évolutives et menaces potentielles
L’espèce est peu abondante sur toute son aire de répartition. En France, les effectifs progressent lentement depuis une vingtaine d’années. En Rhône-Alpes, certaines colonies ont disparu, pour d’autres les effectifs fluctuent de manière importante et pour d’autres encore le suivi est trop irrégulier pour pouvoir dégager une tendance. L’espèce est assez tributaire de la présence de zones d’élevage pour ses proies (mouches) et de zones forestières feuillues. La disparition de l’une ou de l’autre peut entraîner la disparition de l’espèce. Les principales menaces concernent les gîtes de reproduction avec l’aménagement de combles ou le traitement des charpentes et d’hibernation avec la fermeture des cavités ou le dérangement.
Etat de conservation sur le site
Inconnu. La confluence Arve-Giffre est un site isolé au milieu d’une urbanisation dense et précaire avec les projets de contournement routier. L’espace Borne-Pont de Bellecombe représente un territoire de chasse varié pour l’espèce (forêt, étangs et zones pâturées). Le secteur Pont de Bellecombe- Marais du Pont neuf semble également favorable à l’espèce avec son alternance de zones boisées et pâturées.
Perspectives d’action
- Tendre vers une forêt en « libre-évolution » : conserver des arbres âgés et sénescents sur pieds pour offrir des gîtes ou des reposoirs nocturnes, maintenir des arbres morts au sol pour favoriser la présence d’insectes (proies potentielles), préserver ou créer des zones de sous bois clairs et des clairières, favorisant les possibilités de chasse.
- Limiter l’usage des insecticides dans les pratiques agricoles.
- Informer et sensibiliser le grand public par rapport aux chiroptères : place dans les chaînes alimentaires (prédateur des diptères !), protection des gîtes lors des travaux de rénovation,…