Grand Murin
Nom Scientifique : Myotis myotis
Code Natura 2000 : 1324
Description
C’est un des plus grands vespertillon d’Europe (tête et corps : 65 à 80 mm, avant-bras : 55 à 67 mm, envergure : 35 à 43 cm, poids : 28 à 40g). Reconnaissable à sa taille, il est cependant difficile à distinguer du Petit Murin dont il diffère par le sommet du tragus (appendice dans l’oreille) qui possède une petite tache foncée et par la longueur de la rangée de dents supérieures.
Caractères biologiques et écologiques
La reproduction a lieu dès début août et dure jusqu’à l’hibernation. Les naissances ont lieu en juin dans des colonies de reproduction regroupant souvent plusieurs centaines d’individus mêlés également à d’autres espèces. Les gîtes de reproduction sont situées dans des bâtiments (greniers) ou des grottes, les gîtes d’hibernation sont également situés dans des bâtiments (caves) ou des cavités souterraines. Il chasse principalement au sol où il recherche les coléoptères (carabes). Il lui faut donc des forêts au sous-bois clair ou des prairies fauchées ou pâturées.
Habitat
Forêts feuillues claires et prairies fauchées ou pâturées.
Tendances évolutives et menaces potentielles
L’espèce est bien présente dans le Sud de l’Europe et en fort déclin dans le Nord. En France, le Sud et le Nord-Est accueillent encore des populations importantes. Après un recul dans les années 1980, les effectifs semblent stables aujourd’hui en Rhône-Alpes. Comme pour la plupart des espèces utilisant des gîtes en bâtiment ou en cavité souterraine, les principales menaces concernent les gîtes de reproduction avec l’aménagement de combles ou le traitement des charpentes et d’hibernation avec la fermeture des cavités ou le dérangement. L’abandon des pâturages et des prairies de fauche et leur transformation en culture (maïs) avec l’utilisation des insecticides sont les risques principaux en ce qui concerne les territoires de chasse.
Etat de conservation sur le site
Inconnu. L’espace Borne-Pont de Bellecombe représente un territoire de chasse encore favorable pour l’espèce, au moins dans sa partie Sud où subsistent encore des pâturages, bien que l’espèce ait été contactée dans la partie Nord à priori moins favorable avec ses cultures de maïs. Même s’il n’y a eu aucun contact, le secteur Pont de Bellecombe- Marais du Pont neuf semble également favorable avec son alternance de zones boisées et pâturées.
Perspectives d’action
- Tendre vers une forêt en « libre-évolution » : conserver des arbres âgés et sénescents sur pieds pour offrir des gîtes ou des reposoirs nocturnes, maintenir des arbres morts au sol pour favoriser la présence d’insectes (proies potentielles), préserver ou créer des zones de sous bois clairs et des clairières, favorisant les possibilités de chasse.
- Limiter l’usage des insecticides dans les pratiques agricoles.
- Informer et sensibiliser le grand public par rapport aux chiroptères : place dans les chaînes alimentaires (prédateur des diptères !), protection des gîtes lors des travaux de rénovation, ne pas boucher les entrées des clochers,…