Chabot

Nom Scientifique : Cottus gobio

Code Natura 2000 : 1163

Description

Petit poisson de 10-15cm au corps en forme de massue et à la tête large et aplatie, fendue d'une large bouche terminale supère entouré de lèvres épaisses et portant deux petits yeux haut placés. Le Chabot ne possède pas de vessie natatoire.

Caractères biologiques et écologiques

Le Chabot est une espèce aux moeurs plutôt nocturnes (actif très tôt le matin ou en soirée pour la recherche de nourriture). Il chasse à l'affut en aspirant les proies passant à sa portée. Le reste du temps, il se cache, se confondant par mimétisme avec le milieu rocheux dans les eaux courantes fraîches et bien oxygénées. Très vorace, le chabot est carnassier et se nourrit de petits invertébrés benthiques et d'oeufs, frai et alevins de poissons, notamment ceux de la truite. Il n'effectue qu'une seule ponte : le mâle invite les femelles à coller 100 à 500 oeufs de 2,5mm en grappe au plafond de son abri. L'espérance de vie du chabot est de 4 à 6 ans. Il existe aujourd’hui officiellement 10 espèces de Chabot. Néanmoins, les différenciations portant au niveau génétique, tout n’est pas encore acté sur le terrain. A l’avenir, dans ces pêches, l’ONEMA devrait faire des prélèvements génétiques. Sur l’Arve il s’agit de l’espèce la plus commune (Cottus Gobio).

Habitat

Le Chabot est un médiocre nageur qui se déplace en expulsant violement par les ouïes l'eau contenue dans sa bouche. Aussi, il est une espèce territoriale et sédentaire qui parcourt de courtes distances. Pétricole, il affectionne les fonds rocailleux et est très sensible à la qualité des eaux. Un substrat grossier et ouvert, offrant un maximum de caches pour les individus de toutes tailles. Les cours d'eau à forte dynamique lui sont très propices, du fait de la diversité des profils en long (radiers mouilles) et du renouvellement actif des fonds en période de fort débit.

Tendances évolutives et menaces potentielles

L'espèce n'est globalement pas menacée mais certaines populations peuvent l'être par des pollutions environnantes, les recalibrages ou les pompages. Sur l'Arve, l'espèce est présente sur une grande partie du linéaire et abondante sur certains de ses affluents (Borne en particulier).
Les principales menaces qui pèsent sur cette espèce sont : la modification des paramètres du milieu, en particulier un ralentissement des vitesses du courant consécutif à l'augmentation de la lame d'eau. Sur l’Arve, au vu du contexte, les pollutions d'origine agricole ne sont pas une menace centrale. D’autre part, le chabot a une faible capacité de franchissement, max 18-20 cm en chute verticale (d'après Utzinger et al., 998). Ce caractère peut empêcher l'espèce de recoloniser des têtes de bv après une pollution mortelle par exemple.

Etat de conservation sur le site

Inconnu. Même sans action spécifique, les populations sur l’Arve et ses affluents semblent assez bien se porter (ce constat est à relativiser au vu du manque de connaissance sur l’espèce et sur les relations entre les différentes populations de l’Arve).

Perspectives d’action

  • Rechercher la continuité piscicole sur l’Arve et ses affluents (potentialités de franchissabilité peu élevée.
  • Chercher l’atteinte d’une bonne qualité de l’eau dans le cours d’eau comme dans ses affluents (baisse des intrants, en particulier d’origine agricole –herbicides, pesticides, engrais- ou industrielle.
  • Préserver les zones favorables à l’espèce (fonds rocailleux, courant, rochers pour caches…).