Blageon

Nom Scientifique : Leuciscuss soufia

Code Natura 2000 : 1131

Description

Le Blageon a un corps subcylindrique, allongé, à la tête conique et au museau arrondi. Une bande noire violacée latérale lui raye les flancs, soit sur les ¾ antérieurs, soit de l'oeil à la nageoire caudale. Sa taille varie de 90 à 120mm pour les mâles et de 150 à 160mm pour les femelles, plus grandes.

Caractères biologiques et écologiques

Avant tout carnivore, la Blageon se nourrit d'une grande variété de proies : larves de nombreux insectes aquatiques, insectes aériens gobés en surface, diatomées et algues filamenteuses.
Arrivé à maturité sexuelle à 3ans, il pond en une seule fois, au mois de juin, sur des graviers dans des eaux à fort courant (0,2m/s sur les études réalisées sur la Durance, avec une température de l'eau aux alentours de 12°C).

Habitat

Son biotope est constitué par des eaux claires et courantes, avec un substrat pierreux ou graveleux, dans la zone à ombre. Il est limité par une température trop froide, ce qui semble contraindre ses déplacements sur l’Arve uniquement dans les périodes optimales. Le reste du temps, il se tient plutôt sur les affluents.

Tendances évolutives et menaces potentielles

Le Blageon est en régression en Europe (raréfaction et diminution de sa taille). Espèce d'eau fraîche, elle disparaît souvent dans les secteurs soumis à débits réservés. Même si elle est assez résistante aux pollutions métalliques, elle est menacée par les effluents lorsque les rejets sont importants et par la multiplication des petits seuils où l'eau stagne, les extractions de matériaux, le mauvais entretien de la végétation par les crues violentes. Sur l’Arve, il peut également être limité par la pollution domestique.
L’espèce n’est pas menacée s’il reste une libre circulation entre un affluent protégé et l’axe principal où les juvéniles se dispersent (principe du réservoir biologique où l’on préserve un linéaire le plus proche de sa situation naturelle pour offrir aux peuplements piscicoles la possibilité de se régénérer après un épisode hydrologique difficile).

Etat de conservation sur le site

Inconnu. L’Arve ne semblant jouer que le rôle d’axe de dispersion pour les juvéniles lorsque les températures le permettent. Les faibles connaissances ne permettent néanmoins pas de conclure pour l’espèce.

Perspectives d’action

  • Restaurer et réhabiliter les secteurs dégradés par les menaces évoquées ci-dessus (eaux stagnante aux alentours des seuils).
  • Maintenir la qualité physico chimique en limitant les rejets des STEP dans les secteurs à forte dilution et les rejets d’eaux pluviales directs.
  • Réduction des seuils.
  • Assurer la libre circulation entre l'axe principal et les affluents.
  • Assurer la continuité de la ripisylve et de la bande enherbée.