Minioptère de Schreibers
Nom Scientifique : Miniopterus schreibersii
Code Natura 2000 : 1310
Description
Seul représentant de la famille des Minioptéridés, c’est un chiroptère de taille moyenne (tête et corps : 50 à 62 mm, avant-bras : 43 à 48 mm, envergure : 30 à 34 cm, poids : 9 à 16g). Il se reconnaît facilement à son front bombé comme celui d’un taureau et à ses oreilles ne dépassant pas le sommet de la tête et comme coupées aux ciseaux.
Caractères biologiques et écologiques
La reproduction a lieu de mi-septembre à fin octobre. Cette espèce se différencie des autres chiroptères par une fécondation qui a lieu juste après l’accouplement avec un embryon qui cesse de se développer pendant l’hibernation. Les mises-bas ont lieu dans la première quinzaine de juin. C’est une espèce strictement cavernicole qui utilise les grottes pour la reproduction et pour l’hibernation en se regroupant souvent à plus de 1000 individus. Ses quartiers d’hiver et d’été peuvent être séparés de 150 km. Il possède un vol rapide (il peut atteindre plus de 50 km/h) et agile qui lui permet d’éviter les obstacles. Il utilise les linéaires forestiers pour se déplacer. Il se nourrit principalement de lépidoptères et peut effectuer des déplacements de plusieurs dizaines de km pour chasser. C’est une espèce plutôt méditerranéenne.
Habitat
Forêts et lisières, pâturages, vergers, parcs, landes.
Tendances évolutives et menaces potentielles
Encore bien présente dans le Sud de l’Europe, elle est en déclin en France. En Rhône-Alpes, des colonies ont disparues. Si elle est bien présente dans des départements limitrophes comme l’Ain, elle est considérée comme disparue en Haute-Savoie. Il faudra attendre d’autres découvertes pour connaître son statut chez nous. Les regroupements de plusieurs milliers d’individus dans quelques grottes (7 cavités d’hibernation en France, concentrent 85 % de la population) rendent l’espèce très vulnérable au dérangement (spéléologie, aménagements touristiques) ou à la mise en sécurité des sites (par la fermeture des entrées). La suppression de haies est également préjudiciable à l’espèce.
Etat de conservation sur le site
Inconnu. Il est certain que la ripisylve le long de l’Arve et la lisière forêt- terrain agricole qui la borde constitue un terrain de chasse favorable à l’espèce (principalement dans l’EBPB). Mais le manque de gîtes cavernicoles exempts de dérangement est un frein à l’implantation de l’espèce.
Perspectives d’action
- Maintenir / améliorer les réseaux de haies pour favoriser les possibilités de déplacement de l’espèce, y compris en dehors du périmètre d’étude.
- Limiter l’usage des insecticides dans les pratiques agricoles.
- Informer et sensibiliser le grand public par rapport aux chiroptères : place dans les chaînes alimentaires (prédateur des diptères !), protection des gîtes lors des travaux de rénovation,…