Murin de Bechtein
Nom Scientifique : Myotis beschteinii
Code Natura 2000 : 1323
Description
C’est un vespertillon de taille moyenne (tête et corps : 45 à 55 mm, avant-bras : 39 à 47 mm, envergure : 25 à 28 cm, poids : 7 à 12g). Ses grandes oreilles qui ne se rejoignent pas à la base permettent de le distinguer tout de suite des autres Murins et des Oreillards. Son pelage est brun sur le dos et blanc sur le ventre, son museau est rose.
Caractères biologiques et écologiques
La reproduction a lieu en octobre et dure jusqu’au printemps. Les mises-bas ont lieu de fin juin à début juillet dans des petites colonies de 10 à 40 femelles. Les gîtes utilisés sont des cavités arboricoles situées à proximité des terrains de chasse. L’espèce en change régulièrement au cours de la saison (on estime les besoins d’une colonie à plus d’une cinquantaine de cavités). L’hibernation a lieu également le plus souvent dans des cavités d’arbres, quelquefois aussi dans des grottes. C’est sans doute la chauve-souris la plus forestière dont le territoire mesure de 15 à 30 ha. Ses proies qu’il chasse en les glanant dans le feuillage, le plus souvent, sont constituées principalement de diptères et de lépidoptères.
Habitat
Forêts feuillues âgées et denses avec ruisseau ou étang.
Tendances évolutives et menaces potentielles
Du fait de son habitat strictement forestier, elle est assez peu connue mais elle semble présente un peu partout dans la partie tempérée de l’Europe. Elle est présente pratiquement dans toute la France, mais plus rare dans le Sud. Les progrès en matière de détection ultra-sonores ont permis récemment de parfaire sa répartition en Rhône-Alpes où elle est présente dans chaque département. L’exploitation des vieux arbres avec la disparition des arbres à cavités, le rajeunissement des forêts et leur exploitation intensive sont les principales menaces qui pèsent sur l’espèce. Le défrichement au profit de zones artisanales ou de voies de circulation et l’isolation des populations qui en découle ne sont pas non plus négligeables.
Etat de conservation sur le site
Inconnu. Le seul secteur où l’espèce a été contactée, la confluence Arve-Giffre, fait l’objet d’un projet de contournement routier. De plus il semble bien isolé entre l’Arve et l’autoroute d’une part et une importante zone urbaine d’autre part.
Perspectives d’action
- Maintenir / améliorer les réseaux de haies pour favoriser les possibilités de déplacement de l’espèce, y compris en dehors du périmètre d’étude (intérêt de la connexion Môle – Arve – Bargy).
- Tendre vers une forêt en « libre-évolution » : conserver des arbres âgés et sénescents sur pieds pour offrir des gîtes ou des reposoirs nocturnes, maintenir des arbres morts au sol pour favoriser la présence d’insectes (proies potentielles), préserver ou créer des zones de sous bois clairs et des clairières, favorisant les possibilités de chasse.
- Informer et sensibiliser le grand public par rapport aux chiroptères : place dans les chaînes alimentaires (prédateur des diptères !), protection des gîtes lors des travaux de rénovation,…