Barbastelle
Nom Scientifique : Barbastella barbastellus
Code Natura 2000 : 1308
Description
La Barbastelle est un vespertillon de taille moyenne (tête et corps : 45 à 60 mm, avant-bras : 36 à 43 mm, envergure : 26 à 29 cm, poids : 6 à 13g). Elle se reconnaît à ses oreilles larges reliées à leur base, à son pelage dorsal noirâtre et à son museau court « écrasé ».
Caractères biologiques et écologiques
Les mises-bas ont lieu à partir de mi-juin dans des colonies de 10 à 20 femelles (parfois plus) situées principalement dans des bâtiments. Les mâles sont solitaires ou en petits groupes et utilisent principalement les arbres comme gîte (écorces décollées, fentes, cavités). L’espèce est très sensible au dérangement. Elle se nourrit principalement de petits lépidoptères qu’elle chasse dans les lisières, les clairières ou les allées forestières. Elle recherche surtout les peuplements feuillus ou mixtes. Peu sensible au froid, elle hiberne dans des grottes, anciennes mines et cavités arboricoles.
Habitat
Forêts et régions boisées de plaine et de montagne.
Tendances évolutives et menaces potentielles
En déclin dans le Nord de l’Europe et de la France, les progrès dans la détection acoustique et l’augmentation des prospections dans la région font que les données concernant cette espèce évoluent de façon positive en Rhône-Alpes et dans notre département sans que l’on puisse se prononcer sur l’état de la population. Les principales menaces sont l’emploi de pesticides sur les cultures en lisière de forêt, le dérangement des colonies de reproduction dans les bâtiments et dans les sites d’hibernation (grottes) et la réduction de l’habitat de chasse (par création de routes, de zones artisanales ou d’habitation).
Etat de conservation sur le site
Inconnu. Le bois de Vernaz avec l’urbanisation de la zone représente maintenant un îlot isolé, relié au Salève (terrain de chasse) par une haie qui semble bien précaire. La population de Barbastelle qui s’y maintient a vu son territoire de chasse se réduire d’année en année. La population identifiée à la confluence Arve-Giffre risque d’être pénalisée par le projet de contournement routier de Marignier.
Perspectives d’action
- Maintenir / améliorer les réseaux de haies pour favoriser les possibilités de déplacement de l’espèce, y compris en dehors du périmètre d’étude (importance du passage sous l’autoroute au niveau du bois de Vernaz).
- Tendre vers une forêt en « libre-évolution » : conserver des arbres âgés et sénescents sur pieds pour offrir des gîtes ou des reposoirs nocturnes, maintenir des arbres morts au sol pour favoriser la présence d’insectes (proies potentielles), préserver ou créer des zones de sous bois clairs et des clairières, favorisant les possibilités de chasse.
- Limiter l’usage des insecticides dans les pratiques agricoles.
- Informer et sensibiliser le grand public par rapport aux chiroptères